Ce document de travail est une version remaniée et allégée du rapport remis à la CNAF en 2011. Notre projet proposait d'analyser l'impact de la taille de la fratrie sur le devenir scolaire d'une sous-population spécifique, celle des « enfants d'immigrés » (soit les personnes nées d'un ou deux parents immigrés). Il s'est appuyé sur l'exploitation des données issues de l'enquête Trajectoires et Origines (Ined-INSEE, 2008) et des opérations complémentaires qui lui sont liées (enquête Jeunes et post-enquête qualitative).
Croisant les acquis des sociologies de la famille et de l'immigration, ce livre étudie la manière dont se constitue le lien conjugal des descendants d'immigrés d'origine maghrébine, turque et sahélienne, en comparaison aux autres jeunes de leur génération.
Cet article décrit l'option conjugale « mixte » des descendants d'immigrés d'origine maghrébine, sahélienne et turque en France. Il articule les facteurs culturels et sociaux contribuant au choix conjugal. L'enquête Trajectoires et Origines (INED-INSEE, 2008) fournit des résultats statistiques concernant les options conjugales (couples endogames ou mixtes) et permet de les confronter aux couples entre Français sans ascendance migratoire...
Etude sur l'entrée dans la vie adulte des descendantes d'immigrés qui met en évidence la manière dont se combinent les contraintes structurelles et les contraintes normatives dans le devenir adulte, selon les groupes d'origine.
Sur la base d'une enquête réalisée par entretien en 2005 auprès de 31 personnes d'origine maghrébine (16 femmes, 15 hommes) faisant suite à une recherche réalisée en 1995 auprès de cadres d'origine algérienne, l'auteur cherche à comprendre comment sont vécus l'entrée dans la vie professionnelle, puis le déroulement de la carrière des cadres français d'origine maghrébine. Quatre profils se distinguent dans leur trajectoire professionnelle (parcours ascendant "à la force du poignet", parcours linéaire, parcours descendant, parcours chaotique finalement réussi), mais les carrières professionnelles linéaires et chaotiques rassemblent chacune plus du tiers de l'échantillon. Si les parcours linéaires démontrent qu'il n'y a pas de déterminisme, les parcours chaotiques témoignent de la discrimination qu'ils subissent dans le monde du travail.
Cette synthèse rend compte d'une étude qui a pour objectif de mettre en lumière la situation des descendants d'immigrés dans la société française en prenant l'exemple particulier des cadres. Elle a été réalisée à partir d'une exploitation statistique des données de l'enquête "Etude de l'histoire familiale 1999" et à partir d'entretiens biographiques auprès d'une trentaine de cadres d'origine maghrébine.
Etude consacrée à l'insertion socioprofessionnelle de jeunes issus de l'immigration maghrébine vivant dans la région lyonnaise. Ce travail étudie la relation de ces jeunes à leur quartier, leur parcours scolaire, la relation au travail de ceux qui ont un emploi, les modes de recours aux services sociaux et enfin les modes d'insertion dans la vie adulte.
Synthèse des trajectoires socioprofessionnelles de jeunes adultes français d'origine maghrébine issus d'un quartier périphérique de la région lyonnaise. Ces jeunes ont partagé la vie du quartier durant au moins dix ans et appartiennent à la classe d'âge vingt/vingt-neuf ans. L'objectif était de savoir dans quelle mesure cette expérience commune agit sur leur parcours d'entrée dans la vie adulte, notamment lors de l'insertion dans la vie professionnelle. Plus précisément, l'étude a pour but de décrire la situation des enquêtés dans un territoire délimité, de cerner leurs pratiques des autres espaces urbains, d'analyser leurs trajectoires sociales et professionnelles, d'identifier de manière fine leurs différentes situations au regard de l'emploi. Ce travail a été éffectué pour le compte de la direction de la Population et des Migrations (DPM) et du Fonds d'action et de soutien pour l'intégration et la lutte contre les discriminations (Fasild).
Etude du cas des cadres issus de l'immigration maghrébine.
A partir des travaux antérieurs des auteurs et d'un constat critique des travaux en sociologie de l'immigration et de la famille, cet article propose un repositionnement des mixités conjugales en tenant compte à la fois des dimensions sociales et culturelles. Il présente les premiers résultats d'une recherche auprès d'une population de référence composée d'au moins un conjoint français descendant de parents maghrébins. Il est articulé sur deux temps de la vie conjugale : la formation des couples à travers les modalités du choix conjugal et l'homogamie sociale et culturelle, et les dynamiques conjugales, à travers les prénoms des enfants et la culture de l'autre au quotidien. Dès à présent on peut dire que les mixités ne se situent pas toujours là où on les présuppose. Les liens et lieux identitaires s'articulent en fonction des cadres de socialisation des choix individuels. (résumé de la revue)
A la lumière des travaux sur la mobilité sociale, en particulier sur les cadres et entrepreneurs d'origine algérienne, l'auteur décrit la façon dont la question de l'intégration a été abordée et délaissée au profit d'une analyse des manières de prendre place dans la société. Si la notion d'intégration est polysémique renvoyant couramment à une idée positive, elle est aujourd'hui essentiellement employée pour qualifier une politique publique visant à limiter certains "problèmes sociaux" ayant trait à ceux qui sont considérés comme n'ayant pas une attitude conforme à la norme dominante et qui sont, à ce titre, considérés comme différents.; Dans cet article, l'auteur analyse tour à tour les heurs et malheurs de l'intégration des populations immigrées en France ainsi que le passage des modes d'intégration aux processus de socialisation, pour arriver à la conclusion que la question n'est "pas de savoir si elles sont intégrées, mais de savoir si on accepte de leur reconnaître une place".
Analyse du parcours d'environ 120 personnes d'origine algérienne qui ont réussi socialement. Récit de la construction des trajectoires socio-professionnelles d'individus devenus cadres ou entrepreneurs alors que leurs pères sont ou ont été majoritairement ouvriers.
A partir de l'observation de deux régions de France (Lorraine et Rhône-Alpes, l'étude analyse la nature de l'emploi présent dans les associations bénéficiant d'une subvention du FAS ce qui permet d'avoir une vision approximative de la répartition des salariés, des non-salariés, des permanents et des précaires au regard des secteurs d'intervention de l'établissement. Le principal enseignement réside dans la différence de statuts entre formateurs souvent en CDI et animateurs socio-culturels, plus nombreux en bénévoles ou en CDD. Par ailleurs l'emploi associatif est principalement financé aujourd'hui par les collectivités locales.